vendredi 12 novembre 2010

"I wanted to change the world, but I could not even change my underwear"


Il arrive que le changement prenne du temps. On voudrait être dans l'action, on a des projets plein la tête, des poussées d'énergie battent aux tempes, mais il faut se contenter de l'inertie, de l'attente et voila qu'on craint l'apathie. C'est extrêmement frustrant, dégradant et finalement démoralisant. Tout ce qu'il reste à faire, je suppose, est de prendre la vie comme elle vient.




lundi 29 mars 2010

"Ils vous montrent des dents, à croquer la fortune, à décroisser la lune"


Que c'est bon de se sentir étranger, de ne rien comprendre d'une langue, de découvrir les nouvelles saveurs d'une cuisine que l'on n'a jamais goûtée. Il suffit de déambuler le long de rues inconnues pour trouver son bonheur, se sentir bien, léger! On se sent gentiment en danger aussi. Ce n'est pas qu'on s'affranchit des conventions, c'est qu'on ne les connait pas...enfin tout ça ne se vit que dans l'éphémère, on sait que l'on rentrera à la maison.


mercredi 24 mars 2010

"Viens doux soleil, que tes rayons, agitent autour de moi, ce monde d'abeilles, qui palpite"


Ce matin, je regardais pousser mes fraisiers. J'en ai planté quatre pieds ce week-end à ma fenêtre de cuisine. Il y a déjà de nouvelles feuilles qui s'ouvrent. J'attends avec impatience les premières fleurs, les premières fraises. C'est dingue comme le printemps, les premiers rayons de soleil, la hausse des températures nous regonflent l'égo.




mardi 16 mars 2010

"I had some dreams, they were clouds in my coffee"


Quoi de plus terrible à ressentir que la trahison? Les souvenirs heureux sont effacés par l'aveu, le goût amer des remords vient parasiter les moments présents. Il ne reste rien sinon un livre oublié sur une étagère, une chanson que l'on ne fredonne plus...une incompréhension bientôt mue en colère puis en affliction. Il faut tourner la page, ne pas oublier de se sortir la tête de l'eau.



jeudi 11 mars 2010

"The singer, he had long hair, and the drummer..."



Il y a des choses qui restent en plus de la musique. Cela arrive quand un musicien est charismatique ou que de sa personnalité transparait plus que ce que sa musique évoque. Et c'est avec amusement que je vois réapparaitre des coupes de cheveux d'hier sur les têtes adolescentes d'aujourd'hui. Parfois heureusement il ne reste que la musique.

dimanche 7 mars 2010

"Accueille moi paysage, Accueille mon voeu, Fais de moi paysage, Un nuage aux cieux "


From the Linkous Family: "It is with great sadness that we share the news that our dear friend and family member, Mark Linkous, took his own life today. We are thankful for his time with us and will hold him forever in our hearts. May his journey be peaceful, happy and free. There’s a heaven and there’s a star for you."

Mark Linkous a changé nos vies à la seule force de ses chansons. La lumière sombre de sa musique n'éclairera plus nos jours. C'est une infinie tristesse qui m'envahit aujourd'hui....j'ai toujours détesté les dimanches. J'espère au moins qu'il a retrouvé Vic Chesnutt.




dimanche 28 février 2010

"What am I gonna do if you never come home?"


Il y a des périodes de la vie pendant lesquelles nous sommes plus sensibles. Ce sont souvent des périodes de deuil, d'immense tristesse. Nous sommes alors hyper-lucides. Nous nous attachons à des détails de la vie quotidienne qui auparavant ne retenaient pas notre attention. Un bruit, un regard, une odeur, tout prend de l'importance et fait sens. Les souvenirs remontent à la surface et nous projettent dans le passé à la quête de l'être cher perdu, nous voila transportés ailleurs avec la sensation très exacte de ce que nous avons déjà vécu. Le douleur est intense car nous savons que rien ne nous sera rendu.



samedi 27 février 2010

"I can feel it, like a destiny thing written in the stars, inescapable fate"


Je me suis toujours demandée ce qui faisait, qu'à un moment donnée, une ville donnait naissance à une scène musicale singulière et révolutionnaire. Dieu? Je ne suis pas vraiment convaincue... même si on peut se demander si des forces supérieures ne sont pas effectivement à l'oeuvre tellement, après coup, on ne peut s'empêcher de constater l'évidence d'une telle scène aux coordonnées géographiques si précises. Cela n'aurait pu être ailleurs.


Regardez moi cette brochette de buveurs de thé. Ils n'ont rien pour eux au commencement et pourtant tous ont réécrit l'histoire de la pop depuis une petite ville triste et pluvieuse du nord de l'Angleterre. Mais il y en a eu d'autres: Liverpool, Londres, Seattle, Portland, Chicago, Nashville, Memphis, New York, Brooklyn, Los Angeles, Rekjavik, Bamako et même Clermont-Ferrand...et pourtant au détour d'une ballade à pied dans les rues de Paris, on peut constater que certaines villes en rêvent encore....

jeudi 25 février 2010

"'cos when you land all you want to hear is my voice"

Parfois, on tombe sur de mauvaises critiques, on se laisse décourager par les mots des autres. On remise son sens critique au placard, la curiosité nous abandonne. On n'a plus l'envie d'explorer, d'aller vers l'artiste, de faire l'effort de la découverte. Il y a même des fois, où on ne sort plus de chez soi, les sirènes de la musique live ne nous attirent même plus jusque dans les salles de concert.
Et puis, on se laisse surprendre par une voix. Juste la voix. Comment ne pas être ému par l'expression sincère d'une singularité?


mercredi 24 février 2010

"I had a black horse, you had a grey, my horse was faster but yours did okay"


La France des grands espaces n'existe pas. Tout semble miniaturisé ici comparé aux États-unis. Et pourtant certains se trouvent un espace, un champ libre qui parait infini et y font prospérer leur personnalité.
Je suis raide dingue de la chanson 'le pantalon' de Mustang. Un jeune garçon de 21 ans, Jean Felzine parvient avec légèreté et humour à réinventer le langage de la rébellion (et ce n'est même pas la meilleure chanson de l'album!)...et quelle voix...


mardi 23 février 2010

"The sun burns through to the planet's core"

Premier post, premier blog. L'idée me démangeait depuis longtemps. Et je suis tombée sur cette photo en parcourant quelques pages du web, elle m'a decidé à sauter le pas. Je ne sais pas trop pourquoi d'ailleurs. Peut être son fort pouvoir évocateur? Elle m'a immédiatement fait penser à une photo que j'ai prise l'été dernier a Wrightsville Beach, NC. Le sable blanc, le ciel gris clair? L'impression dégagée que le temps est supendu, moment volé? L'été, les vacances, la quiétude de moments simples? Je ne sais pas mais ces photos me touchent beaucoup, veulent dire beaucoup.